Epave Catalina – Catalina wreck (en français)
Histoire du naufrage du CATALINA à Monaco
Le 15 août 1972 à 12 heures 50, l’avion amphibie bi-moteur américain CATALINA, immatriculé
N 19 Q s’est abîmé en mer à environ 1000 m de la “Pointe de la Vieille” dans les eaux territoriales monégasques.
Les secours se sont immédiatement organisés , les vedettes de la Police Maritime, du Service du Port ainsi que divers bateaux de particuliers se sont rendus sur les lieux du naufrage. Les cinq passagers, sains et saufs ont été recueillis et ramenés à terre.
L’avion appartenait à M. James Stewart, américain, qui voyageait avec sa femme et une amie. Il y avait un pilote, M. John D. Callahan et un co-pilote M. Don Beatty, tous deux américains. L’avion arrivait en provenance de Malaga et devait permettre à M. et Mme James Stewart et leur amie de se rendre au Bal de l’A.M.A.D.E à Monte-Carlo. Le naufrage est dû selon le pilote à de mauvaises conditions météorologiques, notamment un vent mistral très fort qui n’a pas permis un amerrissage comme il le voulait.
Tous les bagages des voyageurs ont été récupérés par la Police Maritime et restitués à leurs propriétaires. Le renflouage a été envisagé mais son coût avec la compagnie d’assurance a rendu cette opération impossible.
Le 18 août 1972, Monsieur James Stewart a renoncé au droit de propriété de son avion et l’a ainsi abandonné au domaine public maritime de la Principauté de Monaco.
M. James Stewart est un industriel originaire du Minesota (Etats-Unis), né en 1922. Il ne s’agit pas de l’acteur du même nom né en 1908 et décédé en 1997.
L’avion est aujourd’hui posé sur le dos à 58 mètres de fond. La localisation exacte de l’épave est :
Long : 7° 26′ 40”
Lat. : 43° 44′ 24”
Historic d'une plongée extraordinaire Eté 2009
Plongée Eté 2009 sur l’épave du CATALINA à Monaco
Deux plongées sont organisées au cours de l’Eté 2009 par le Club d’Exploration Sous-Marine de Monaco (C.E.S.M.M.), le 21 juillet 2009 et le 13 août 2009. Les plongées sont autorisées pour des plongeurs très expérimentés avec des mesures de sécurité très rigoureuses. L’épave a été parfaitement localisée par les moniteurs de plongée du C.E.S.M.M., M. Franck Bayle et M. Cyril Debost qui ont mis à disposition tout leur savoir et l’infrastructure du Club de Plongée de Monaco pour permettre la prise de ces clichés photographiques sous-marins.
La plongée est limitée à 11 minutes au fond sur 58 mètres pour une immersion totale de 30 minutes, paliers de décompression compris. Il est 19 heures, en pleine semaine, nous avons tous fini notre journée de travail et nous nous retrouvons tous pour une exploration préparée minutieusement au départ du Port de Fontvieille à Monaco.
J’emmène mon fils Julien, 18 ans, qui est aussi plongeur autonome niveau CMAS 3 et qui a donc les capacités de plonger à cette profondeur. Nous descendons sur l’épave, à raison de 20m par minute, et le spectacle est incroyable. L’avion est couché sur les ailes et les hélices sont plantées dans le sable. La visibilité est bonne et je vois des dizaines de poissons, des antias qui tournent autour de l’épave comme si c’était leur maison et que des intrus s’en approchaient.
Les bulles en verre sont encore quasiment intactes. Elles sont recouvertes de concrétion orange qui donne déjà un très beau contraste avec le bleu profond autour de nous.
Nous tournons autour de la cabine de pilotage, nous passons les roues du train d’atterrissage qui sont encore repliées, ce qui prouve que le pilote a dû amerrir en catastrophe et qu’il n’a pas eu le temps de sortir les roues. Les flotteurs de l’avion sont en position inversée, comme de petits bateaux qui se trouvent à l’envers puisque l’avion est retourné. Une petite rascasse rouge s’est posée au beau milieu de cet enchevêtrement de métal. Je la photographie comme si elle était au centre d’un décor d’une scène de spectacle. A cette profondeur, les animaux sont peu habitués à la présence humaine. Elle est statique et elle ne bouge pas, elle ne s’enfuit pas, comme si elle posait pour le photographe que je suis.
Je décide ensuite d’aller voir l’arrière de l’avion et je découvre le drapeau américain, inversé lui aussi sur l’empennage de l’appareil. Encore un cliché pris pour rappeler l’histoire fantastique de cet avion de reconnaissance américain.
Julien me montre les hélices. C’est vrai que le graphisme est intéressant et nous décidons ensemble de faire une série d’images avec la perspective de ces hélices et la surface en arrière-plan. L’avion est bien au fond et il ne remontera plus, mais ce qui est encore plus étrange comme sensation, c’est de le voir planté sur le dos avec les pales des hélices tournées vers le ciel.
Une dernière vue au dessus de la carcasse de l’épave, un congre énorme montre sa tête sans sortir de son trou, comme pour nous saluer s’il était le gardien de l’épave.
Il faut maintenant remonter après 10 minutes qui sont passées comme des secondes tellement nous en avons pris plein la vue. Nous allons faire nos 21 minutes de palier en commençant à 6m de profondeur, pour finir la décompression obligatoire à 3 m. Sur le bateau, tous les plongeurs ont la mine réjouie du spectacle qui nous est offert en cette fin de journée d’Eté. A la surface, sur le chemin du retour, nous sommes près de deux Ferry de croisière qui vont passer la nuit dans la Baie de Monaco. Nous voyons la côte illuminée avec l’animation des soirées monégasques qui commence. C’est la fête en ville, comme tous les soirs d’Eté. Mais pour nous c’était vraiment incroyable de nous retrouver au milieu des poissons, sur une épave de la Seconde Guerre Mondiale… Et c’est chez nous, à Monaco ! C’est là vraiment que je prends conscience que nous sommes vraiment des privilégiés.
Epave Catalina – Catalina wreck (in english)
History of the sinking of CATALINA in Monaco
August 15th, 1972 at 12:50 am, American twin-engined amphibian aircraft CATALINA, registered
N 19 Q crashed in the sea in approximately 1000 m of the ” Pointe de la Vieille ” in Monaco territorial waters.
The first help got organized at once, the speed boats of the Naval police, of the Service of the Port as well as private individuals’ diverse boats went on towards the wreck. Temporary, safe five passengers were assisted and went safe back on the ground.
The aircraft belonged to Mr. James Stewart, American, who travelled with his wife and a friend. There was a pilot, Mr. John D . Callahan and a co-pilot Mr. Don Beatty, both Americans. The plane arrived from Malaga (Spain) and had to allow Mr. and Mrs James Stewart and their friend to go to the invitation party of the A.M.A.D.E in Monte Carlo. The crash is based according to the pilot to meteorological bad conditions, in particular a wind very strong mistral which did not allow a sea landing as he wanted to do.
All the luggage of the travelers was got back by the Naval police and restored to their owners. The refloating was envisaged but its cost with the insurance company returned this impossible operation.
On August 18th, 1972, Mister James Stewart gave up the property right of his plane and so abandoned it in the maritime public domain of the Principality of Monaco.
Mr. James Stewart is an industrialist native of the Minesota (United States), been born in 1922. It is not about the actor of the same name been born in 1908 and died in 1997.
The plane is put on the back in 58 meters down today. The exact location(localization) of the wreck is:
Length: 7 ° 26 ‘ 40 “
Lat.: 43 ° 44 ‘ 24 “
